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Gestion des zones d’activités

Une approche intégrée

En matière d’aménagement, la gestion d’une zone d’activités vise à garantir une utilisation rationnelle du sol. Outre la fonction d’optimisation d’accueil du développement économique, les enjeux résident dans l’intégration sociale et environnementale des activités qui s’y déploient. Une gestion des zones d’activités permet la mise en place de mesures diversifiées en faveur de la transition écologique et contribue à l’attractivité du site. Elle nécessite un partenariat entre collectivités publiques et entreprises.

Une gestion coordonnée d’une zone d’activités favorise la coopération entre des entreprises et la mise en commun d’infrastructures et de services, de certains équipements, tels des bureaux et certaines machines. Cependant plus la propriété est fragmentée, plus la coordination et la gestion d’ensemble est complexe. Toutes les zones d’activités ne sont pas à la même enseigne.

Deux typologies de situations contrastées schématisées

Elles induisent une gestion des zones différenciée :

  1. Les zones d’activités où cohabitent des entreprises qui sont actives dans des filières professionnelles complémentaires. Il s’agit par exemple des pépinières de compétences, des parcs scientifiques, des centres hospitaliers ou des sites industriels et artisanaux spécialisés. Ce sont les cas des Campus Biotech, de Terre Bonne Park dans le périmètre du Grand Genève, de l’EPFL Innovation Park et encore du Biopôle dans le canton de Vaud.
  2. Les zones d’activités où cohabitent des entreprises faisant face à une concurrence entre elles ou, des zones qui sont constituées d’entreprises actives dans des secteurs d’activités différents et qui n’envisagent pas de coopération. Ces zones présentent peu de complémentarité au niveau des filières économiques. Ce sont les cas des zones d’Archamps (France), de La Vuarpillière dans le périmètre du Grand Genève, du Littoral Parc dans le canton de Vaud, Villars-sur-Glâne et Granges Paccot sur Fribourg.

La première typologie de zones revêt certains avantages. Leur genèse peut être liée à une propriété foncière relativement homogène. La gestion de ces zones d’activités peut y être facilitée dans un contexte où le potentiel de collaborations interentreprises est latent voire effectif.

La deuxième typologie est vraisemblablement le modèle le plus courant des zones d’activités, qui ont été aménagées, réaffectées, prolongées, équipées au gré de l’histoire et de l’évolution socioéconomique. Ces zones dévoilent aujourd’hui un paysage en mosaïque et révèlent le plus souvent une faible maîtrise foncière de leurs communes.

Exemple de la mobilité dans cette gestion de zones, limites et opportunités

Ces dernières décennies la mobilité a pris une place croissante dans l’aménagement et la gestion des zones. Suivant cette typologie schématique, il semble évident que des solutions en matière de mobilité peuvent plus aisément se greffer au fonctionnement d’une zone aux activités proches et où les responsables d’entreprises ont soit des intérêts communs, soit les profils de leurs collaborateur·trices présentent des besoins et des pratiques complémentaires.

Cependant dans les deux situations, les plans de mobilité de zone représentent le plus souvent une contrainte pour chaque entreprise. Leur mise en place est d’autant plus facilitée lorsque la gestion de la zone peut être coordonnée et apporter des services et des conditions cadres avantageuses. Pour atteindre des résultats, l’intégration de mesures de mobilité au sein de zones d’activités a tout intérêt à être réfléchie dans une approche de gestion intégrée de zone d’activités.

Vers une gestion intégrée des zones d’activités

Une telle gestion permet un partenariat public et privé collaboratif et innovant pour favoriser la mutualisation d’équipements, de services et de prestations aux personnes. Autant d’exemples qui montrent le potentiel à développer dans la gestion des zones d’activités : de la mobilité à l’énergie, des bureaux à la restauration, des espaces publics conviviaux aux places d’accueil de jour pour les enfants, de la formation à la conciergerie. Cette approche plurielle encourage et développe synergies, collaborations et prestations interentreprises. Elle permet une gestion intégrée donc adaptée à son contexte et ses spécificités. D’une contrainte, les mesures de mobilité deviennent passerelles.