Des centres urbains aux villages :

Transformer la multimodalité pour une mobilité inclusive

 
Quelle part est explicitement donnée aux services à la mobilité dans les interfaces multimodales pour faciliter la possibilité de relier deux lieux par divers modes de déplacements ?

L’offre en transports publics est dense à l’intérieur du centre urbain, cette densité diminue progressivement en s’éloignant de celui-ci. Dès la fin de course des axes de transports publics, les services à la mobilité consolident l’offre multimodale. A l’exemple de bus à la demande, c’est ici que les services à la mobilité : taxis, vélos cargos et vélos en libre-service, autopartage, services de réparation vélos, dépôts de bagages prennent leur importance, leur complémentarité et accessibilité au sein d’interfaces participe à leur attrait. Post 2024, le cadre des interfaces multimodales qui a fait l’objet de la Déclaration d’Emmenbrücke doit désormais intégrer explicitement les pôles de services à la mobilité.
Les points de tension subsistent autour de cinq constats suivants.
1. La mobilité de loisirs est insuffisamment envisagée.

Elle représente la principale cause des flux de transports et des émissions de gaz à effet de serre. Les stratégies multimodales sont concentrées autour de la mobilité pendulaire en raison du caractère maîtrisable de ces flux dans une journée.

2. La propriété individuelle de véhicules motorisés n’est pas maîtrisée.

Elle génère année après année les phénomènes de congestion, d’aménagements de stationnement et de pollution que l’on connait.

3. Ces solutions multimodales privilégient la densité d’offres en transports publics dans les centres urbains.

Elles n’agissent pas suffisamment sur la dépendance de la voiture individuelles motorisée dans la périphérie et les villages.

4. À cela s’ajoute l’ensemble de centres commerciaux et de loisirs construits en périphérie.

Ceux-ci drainent majoritairement des flux motorisés avec des pics de forte fréquentation. Les solutions d’accès alternatives sont ici marginales autant pour les personnes résidant en milieu urbain que dans les villages.

5. Cette architecture de la multimodalité construite autour des flux pendulaires ne facilite pas la génération d’un système compétitif à la voiture.

Pour être attractive, l’offre accouplée aux transports publics nécessite d’inclure une palette de services à la mobilité dont fait partie la mobilité partagée. Dès lors, ces prestations occupent une place stratégique.

Ces paradoxes ne sont pas insolubles, l’analyse fine des territoires, la coopération font partie des solutions pour déployer des pôles de services à la mobilité. 
Et vous, quelle est votre expérience des services à la mobilité ? 
  • Avez-vous déjà sollicité une évaluation de votre politique de mobilité pour orienter vos actions ?
  • Avez-vous déjà mis en place une organisation multi partenariale qui associe transports publics, prestataires de services à la mobilité, entreprises de loisirs et commerces ?
  • Quels sont, selon vous, les leviers essentiels pour une gestion efficace du changement dans le secteur des transports ?

Nous nous réjouissons d’échanger avec vous.