Réhabiliter la marche pour repenser nos territoires

Et si rééquilibrer nos modes de déplacement devenait la clé d’un espace public plus apaisé, plus humain et plus durable ?

La transition vers des modes de déplacement moins motorisés doit être saisie comme une opportunité de réinvestir l’espace public au profit du bien-être collectif. Redonner toute sa place à la marche, notamment dans les territoires périurbains, c’est retisser le lien entre nos lieux de vie, la santé et la convivialité du quotidien.

L’urgence de rééquilibrer les modes de déplacement répond principalement à des enjeux de réduction, des gaz à effet de serre, de l’occupation de l’espace par des véhicules à l’arrêt pour la plupart du temps, du nombre d’accidents de la route, des décibels émis, des coûts globaux engendrés par la voiture.

Mais réduction signifie espace et potentialités soudainement disponibles pour des augmentations, heureusement de toute autre nature, bien-être, santé, sociabilité, tranquillité, pour accompagner l’avènement d’une société obligatoirement moins motorisée, moins car nous sommes réalistes. 

Il est donc urgent de réhabiliter et d’accompagner le moyen de déplacement premier, la marche à pied et son lieu de déploiement principal dans les lieux urbanisés, l’espace public. Si dans les centres urbains, les espaces publics font l’objet de beaucoup d’attention, des projets et des réalisations fleurissent, il existe des lieux moins scrutés.

La ville moins dense, le périurbain, où le réseau des liaisons piétonnes, au gré des densifications et des transformations du tissu, est peu connecté et ne figure pas souvent dans les enjeux programmatiques, car de nature souvent modeste et surtout éparse, ce d’autant plus que nombre de possibilités de passage se trouve sur domaine privé. Une présence humaine plus sporadique, moins dense et forcément des opportunités d’aménagement plus éparpillées rendent l’investissement plus complexe. Pourtant ce sont les parcours que nous empruntons quotidiennement pour aller à l’école, à l’arrêt de bus, faire ses courses, promener son chien ou juste marcher.

Reconnecter, rafistoler, relier, pour se déplacer de manière fluide et plaisante dans les quartiers, créer des micro-lieux d’intensité avec un soin de la qualité des espaces, tout du moins commencer à penser en réseau pour réparer l’existant et embellir le futur, serait un beau projet à mettre en chantier dans de nombreuses communes périurbaines.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ?
  • Avez-vous déjà réalisé un diagnostic d’une rue, d’un quartier ?
  • Disposez-vous d’un plan d’action ?
  • Quels sont, selon vous, les leviers essentiels pour une gestion efficace du changement ?

Nous serions ravies d’échanger avec vous.